18ème siècle, Amour, Meilleur par Thème
Si vous souhaitez lire ou relire les meilleurs poèmes français du 18e siècle sur le thème de l'amour, vous êtes au bon endroit. Certains de ses poèmes seront parfait pour une carte de Saint-Valentin, un anniversaire de mariage, ou simplement pour déclarer sa flamme à...
18ème siècle, François-Marie Arouet, Poèmes, Voltaire
Ô malheureux mortels ! ô terre déplorable !Ô de tous les mortels assemblage effroyable !D’inutiles douleurs, éternel entretien !Philosophes trompés qui criez : « Tout est bien » ;Accourez, contemplez ces ruines affreuses,Ces débris, ces lambeaux, ces cendres...
18ème siècle, Évariste de Parny, Poèmes
Il est passé ce moment des plaisirs Dont la vitesse a trompé mes désirs ; Il est passé ; ma jeune et tendre amie, Ta jouissance a doublé mon bonheur. Ouvre tes yeux noyés dans la langueur, Et qu'un baiser te rappelle à la vie. Celui-là seul connoît la volupté,...
18ème siècle, Évariste de Parny, Poèmes
O la plus belle des maîtresses ! Fuyons dans nos plaisirs la lumière et le bruit ; Ne disons point au jour les secrets de la nuit ; Aux regards inquiets dérobons nos caresses. L'amour heureux se trahit aisément. Je crains pour toi les yeux d'une mère attentive ; Je...
18ème siècle, Évariste de Parny, Poèmes
Te souvient-il, ma charmante maîtresse, De cette nuit où mon heureuse adresse Trompa l'Argus qui garde tes appas ? Furtivement j'arrivai dans tes bras. Tu résistait ; mais ta bouche vermeille A mes baisers se dérobait en vain ; Chaque refus amenait un larcin. Un bruit...
18ème siècle, Évariste de Parny, Poèmes
Que le bonheur arrive lentement ! Que le bonheur s'éloigne avec vitesse ! Durant le cours de ma triste jeunesse, Si j'ai vécu, ce ne fut qu'un moment. Je suis puni de ce moment d'ivresse. L'espoir qui trompe a toujours sa douceur, Et dans nos maux du moins il nous...
18ème siècle, Évariste de Parny, Poèmes
Bel arbre, pourquoi conserver Ces deux noms qu'une main trop chère Sur ton écorce solitaire Voulut elle-même graver ? Ne parle plus d'Eléonore ; Rejette ces chiffres menteurs : Le temps a désuni les cœurs Que ton écorce unit encore. Évariste de...
18ème siècle, Évariste de Parny, Poèmes
Calme des sens, paisible Indifférence, Léger sommeil d'un cœur tranquillisé, Descends du ciel ; éprouve ta puissance Sur un amant trop longtemps abusé. Mène avec toi l'heureuse Insouciance, Les Plaisirs purs qu'autrefois j'ai connus, Et le Repos que je ne trouve plus...
18ème siècle, Évariste de Parny, Poèmes
D'un long sommeil, j'ai goûté la douceur, Sous un ciel pur, qu'elle embellit encore, A mon réveil j'ai vu briller l'aurore ; Le dieu du jour la suit avec lenteur. Moment heureux ! la nature est tranquille ; Zéphyre dort sur la fleur immobile ; L'air plus serein a...
18ème siècle, Évariste de Parny, Poèmes
J'ai cherché dans l'absence un remède à mes maux ; J'ai fui les lieux charmants qu'embellit l'infidèle, Caché dans ces forêts dont l'ombre est éternelle, J'ai trouvé le silence, et jamais le repos. Par les sombres détours d'une route inconnue J'arrive sur ces monts...
18ème siècle, Évariste de Parny, Poèmes
Par cet air de sérénité, Par cet enjouement affecté D'autres seront trompés peut-être, Mais mon cœur vous devine mieux ; Et vous n'abusez point des yeux Accoutumés à vous connaître. L'esprit vole à votre secours, Et malgré vos soins, son adresse Ne peut égayer vos...
18ème siècle, Évariste de Parny, Poèmes
Rappelez-vous ces jours heureux, Où mon cœur crédule et sincère Vous présenta ses premiers vœux. Combien alors vous m'étiez chère ! Quels transports ! quel égarement ! Jamais on ne parut si belle Aux yeux enchantés d'un amant ; Jamais un objet infidèle Ne fut aimé...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
Non, je ne puis quitter le spectacle des champs. Eh ! qui dédaignerait ce sujet de mes chants : Il inspirait Virgile, il séduisait Homère. Homère, qui d'Achille a chanté la colère, Qui nous peint la terreur attelant ses coursiers, Le vol sifflant des dards, le choc...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
Je chante les moissons : je dirai sous quel signe Il faut ouvrir la terre et marier la vigne ; Les soins industrieux que l'on doit aux troupeaux ; Et l'abeille économe, et ses sages travaux. Astres qui, poursuivant votre course ordonnée, Conduisez dans les cieux la...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
J'ai chanté les guérets et le cours des saisons ; Soyez à votre tour l'objet de mes leçons, Beaux vergers, sombres bois, et vous, riches vendanges. Viens ! Tout répète ici ton nom et tes louanges ; Viens, Bacchus ! De tes dons ces coteaux sont couverts ;...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
Jeune Palès, et toi, divin berger d'Admète, Qui sur les bords d'Amphryse as porté la houlette ; Déesses des forêts, divinités des eaux, Ma muse va pour vous reprendre ses pinceaux. Assez et trop longtemps de vulgaires merveilles Ont des peuples oisifs fatigué les...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
Enfin je vais chanter le peuple industrieux Qui recueille le miel, ce doux présent des cieux. Mécène, daigne encor sourire à mes abeilles. Dans ces petits objets que de grandes merveilles ! Viens ; je vais célébrer leur police, leurs lois, Et les travaux du peuple, et...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
Boileau jadis a pu, d'une imposante voix, Dicter de l'art des vers les rigoureuses lois ; Le chantre de Mantoue a pu des champs docilesHâter les dons tardifs par des leçons utiles : Mais quoi ! L'art de jouir, et de jouir des champs, Se peut-il enseigner ? Non sans...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
Heureux qui dans le sein de ses dieux domestiquesSe dérobe au fracas des tempêtes publiques, Et dans un doux abri trompant tous les regards, Cultive ses jardins, les vertus et les arts ! Tel, quand des triumvirs la main ensanglantéeDisputoit les lambeaux de Rome...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
Que j'aime le mortel, noble dans ses penchans, Qui cultive à la fois son esprit et ses champs ! Lui seul jouit de tout. Dans sa triste ignoranceLe vulgaire voit tout avec indifférence : Des desseins du grand être atteignant la hauteur, Il ne sait point monter de...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
Oui, les riches aspects et des champs et de l'ondeD'intéressans tableaux sont la source féconde : Oui, toujours je revois avec un plaisir purDans l'azur de ces lacs briller ce ciel d'azur, Ces fleuves s'épancher en nappes transparentes, Ces gazons serpenter le long...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
Le doux printemps revient, et ranime à la foisLes oiseaux, les zéphirs, et les fleurs, et ma voix. Pour quel sujet nouveau dois-je monter ma lyre ? Ah ! lorsque d'un long deuil la terre enfin respire, Dans les champs, dans les bois, sur les monts d'alentour, Quand...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
Oh ! si j'avais ce luth dont le charme autrefoisEntraînait sur l'Hémus les rochers et les bois, Je le ferais parler, et sur les paysagesLes arbres tout-à-coup déploîraient leurs ombrages. Le chêne, le tilleul, le cèdre et l'orangerEn cadence viendraient dans mes...
18ème siècle, Jacques Delille, Poèmes
Je chantais les jardins, les vergers et les bois, Quand le cri de Bellone a retenti trois fois. À ces cris, arrachés des foyers de leurs pères, Nos guerriers ont volé sur des mers étrangères, Et Mars a de Vénus déserté les bosquets. Dieux des champs, dieux amis de...
18ème siècle, François-René de Chateaubriand, Poèmes
Il est minuit, et tu sommeilles ; Tu dors, et moi je vais mourir. Que dis-je, hélas ! peut-être que tu veilles ! Pour qui ? … L'enfer me fera moins souffrir. Demain quand, appuyée au bras de ta conquête, Lasse de trop d'amour et cherchant le repos, Tu passeras ce...
18ème siècle, François-René de Chateaubriand, Poèmes
Sors des demeures souterraines, Néron, des humains le fléau ! Que le triste bruit de nos chaînes Te réveille au fond du tombeau. Tout est plein de trouble et d'alarmes : Notre sang coule avec nos larmes ; Ramper est la première loi : Nous traînons d'ignobles entraves...
18ème siècle, François-René de Chateaubriand, Poèmes
De tes amis vois la troupe fidèle Pour te fêter s'unir à tes enfants : Tu nous parais toujours fraîche et nouvelle Comme la fleur qu'ils t'offrent tous les ans. Par la vertu quand la grâce est produite, Son charme au temps ne peut être soumis ; Des jours pour toi nous...
18ème siècle, François-René de Chateaubriand, Poèmes
L'autel est prêt ; la foule l'environne : Belle Zélie, il réclame ta foi. Viens, de ton front est la blanche couronne Moins virginale et moins pure que toi. J'ai quelquefois peint la grâce ingénue Et la pudeur sous ses voiles nouveau : Ah ! si mes yeux plus tôt...
18ème siècle, François-René de Chateaubriand, Poèmes
Combien j'ai douce souvenance Du joli lieu de ma naissance ! Ma sœur, qu'ils étaient beaux les jours De France ! O mon pays, sois mes amours Toujours ! Te souvient-il que notre mère, Au foyer de notre chaumière, Nous pressait sur son cœur joyeux, Ma chère ? Et nous...
18ème siècle, François-René de Chateaubriand, Poèmes
Air des Folies d'Espagne. Prêt à partir pour la rive africaine, Le Cid armé, tout brillant de valeur, Sur la guitare, aux pieds de sa Chimène, Chantait ces vers que lui dictait l'honneur : Chimène a dit : Va combattre le Maure ; De ce combat surtout reviens vainqueur....
18ème siècle, André Chénier, Poèmes
Salut, ô belle nuit, étincelante et sombre,Consacrée au repos. Ô silence de l’ombre,Qui n’entends que la voix de mes vers, et les crisDe la rive aréneuse où se brise Téthys.Muse, muse nocturne, apporte-moi ma lyre.Comme un fier météore, en ton brûlant délire,Lance-toi...
18ème siècle, François-Marie Arouet, Poèmes, Voltaire
De l’amour la métaphysique Est, je vous jure, un froid roman. Fanchon, reprenons la physique : Mais, las ! que j’y suis peu savant ! Voltaire
18ème siècle, François-Marie Arouet, Poèmes, Voltaire
Monument imparfait de ce siècle vanté Qui sur tous les beaux-arts a fondé sa mémoire, Vous verrai-je toujours, en attestant sa gloire, Faire un juste reproche à sa postérité ? Faut-il que l’on s’indigne alors qu’on vous admire, Et que les nations qui veulent nous...
18ème siècle, François-Marie Arouet, Poèmes, Voltaire
Il est vrai que Plutus est au rang de vos dieux, Et c’est un riche appui pour votre aimable ville : Il n’est point de plus bel asile ; Ailleurs il est aveugle, il a chez vous des yeux. Il n’était autrefois que Dieu de la richesse ; Vous en faites le dieu des arts :...
18ème siècle, François-Marie Arouet, Poèmes, Voltaire
Or ce fut donc par un matin, sans lune, En beau printemps, un jour de Pentecôte, Qu’un bruit étrange en sursaut m’éveilla. Un mien valet, qui du soir était ivre : " Maître, dit-il, le Saint-Esprit est là ; C’est lui sans doute, et j’ai lu dans mon livre Qu’avec...
18ème siècle, François-Marie Arouet, Poèmes, Voltaire
Le diable un jour, se trouvant de loisir, Dit : " Je voudrais former à mon plaisir Quelque animal dont l’âme et la figure Fût à tel point au rebours de nature, Qu’en le voyant l’esprit le plus bouché Y reconnût mon portrait tout craché. " Il dit, et prend une argile...
18ème siècle, François-Marie Arouet, Poèmes, Voltaire
Pour tous rimeurs, habitants du Parnasse, De par Phébus il est plus d’une place : Les rangs n’y sont confondus comme ici, Et c’est raison. Ferait beau voir aussi Le fade auteur d’un roman ridicule Sur même lit couché près de Catulle ; Ou bien Lamotte ayant l’honneur...
18ème siècle, François-Marie Arouet, Poèmes, Voltaire
Un loup, à ce que dit l’histoire, Voulut donner un jour des leçons à son fils, Et lui graver dans la mémoire, Pour être honnête loup, de beaux et bons avis. " Mon fils, lui disait-il, dans ce désert sauvage, A l’ombre des forêts vous passez vos jours ; Vous pourrez...
18ème siècle, François-Marie Arouet, Poèmes, Voltaire
On ne peut faire ton portrait : Folâtre et sérieuse, agaçante et sévère, Prudente avec l’air indiscret, Vertueuse, coquette, à toi-même contraire, La ressemblance échappe en rendant chaque trait. Si l’on te peint constante, on t’aperçoit légère : Ce n’est jamais toi...
18ème siècle, François-Marie Arouet, Poèmes, Voltaire
Je cherche un petit bois touffu, Que vous portez, Aminthe, Qui couvre, s’il n’est pas tondu Un gentil labyrinthe. Tous les mois, on voit quelques fleurs Colorer le rivage ; Laissez-moi verser quelques pleurs Dans ce joli bocage. – Allez, monsieur, porter vos pleurs...
18ème siècle, François-Marie Arouet, Poèmes, Voltaire
Dans ma bouillante jeunesse, J’ai cherché la volupté, J’ai savouré son ivresse : De mon bonheur dégoûté, Dans sa coupe enchanteresse J’ai trouvé la vanité. La grandeur et la richesse Dans l’âge mûr m’ont flatté : Les embarras, la tristesse, L’ennui, la satiété, Ont...
18ème siècle, Adélaïde Dufrénoy, Poèmes
J’aime tout dans l’objet de ma fidèle ardeur, Le génie et le caractère ; J’aime son regard enchanteur, Son souris malin et flatteur, Et son humeur grave et légère. J’aime son esprit juste et fin ; J’aime encor les jaloux caprices Qui lui font haïr le matin Ce qui le...
18ème siècle, Adélaïde Dufrénoy, Poèmes
C’est trop en des vœux superflus Perdre les jours de mon bel âge ; C’est trop par des soins assidus D’un ingrat mendier l’hommage : Dès ce moment ne l’aimons plus ; C’est le seul parti qui soit sage. Mais ce soir en secret il demande à me voir… Son cœur peut-être a su...
18ème siècle, André Chénier, Poèmes
C’était quand le printemps a reverdi les prés. La fille de Lycus, vierge aux cheveux dorés, Sous les monts Achéens, non loin de Crénée, Errait à l’ombre, aux bords du faible et pur Crathis ; Car les eaux du Crathis, sous des berceaux de frêne, Entouraient de Lycus le...
18ème siècle, André Chénier, Poèmes
… Pour lui L’ombre du cabinet en délices abonde. S’il fuit les graves riens, noble ennui du beau monde, Ou si, chez la beauté qui l’admit en secret, Las de parler, enfin il demeure muet, Il regagne à grands pas son asile et l’étude : Il y trouve la paix, la douce...
18ème siècle, André Chénier, Poèmes
Deux belles s’étaient baisées… Le poète-berger, témoin jaloux de leurs caresses, chante ainsi : " Que les deux beaux oiseaux, les colombes fidèles, Se baisent. Pour s’aimer les dieux les firent belles. Sous leur tête mobile, un cou blanc, délicat, Se plie, et de la...
18ème siècle, André Chénier, Poèmes
" Dieu, dont l’arc est d’argent, dieu de Claros, écoute, Ô Sminthée-Apollon, je périrai sans doute, Si tu ne sers de guide à cet aveugle errant. " C’est ainsi qu’achevait l’aveugle en soupirant, Et près des bois marchait, faible, et sur une pierre S’asseyait. Trois...
18ème siècle, André Chénier, Poèmes
Imitée de la XXVIIe idylle de Théocrite DAPHNIS. Hélène daigna suivre un berger ravisseur Berger comme Pâris, j’embrasse mon Hélène. NAÏS. C’est trop t’énorgueillir d’une faveur si vaine. DAPHNIS. Ah ! ces baisers si vains ne sont pas sans douceur. NAÏS. Tiens ; ma...
18ème siècle, François-René de Chateaubriand, Poèmes
Que de ces prés l’émail plaît à mon cœur ! Que de ces bois l’ombrage m’intéresse ! Quand je quittai cette onde enchanteresse, L’hiver régnoit dans toute sa fureur. Et cependant mes yeux demandoient ce rivage ; Et cependant d’ennuis, de chagrins dévoré. Au milieu des...
18ème siècle, André Chénier, Poèmes
Ô beautés de Marseille… vous avez une tournure vive et attrayante… vos cheveux… vos yeux noirs et… ont des regards bien doux. Heureux qui peut vivre près de vous… Marseille est une ville… dans son port tout hérissé d’une forêt de mâts, on trouve le Musulman, l’Indien,...