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Un oiseau, fauvette ou grive - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Mars. Un oiseau, fauvette ou grive, je ne sais, Chante amoureusement dans les feuilles nouvelles, Et, transi de rosée encore, sèche ses ailes Au soleil dans le jeune azur et le vent frais. Les rosiers déterrés poussent des bourgeons roses. L'orme a verdi, l'air est...

Un soir au coucher du soleil - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

C'était encore un soir au coucher du soleil. Je menais sur le bord murmurant d'une grève Mon cœur qui te répond, ô mer, et qui pareil A ton abîme obscur, gronde, s'apaise et rêve, Se brise sur lui-même et fuit, revient baiser D'humbles pieds d'amoureux qui vont sur le...

Voici dans le couvent voisin. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Voici dans le couvent voisin qui se recueille Le rosaire et le bruit d'abeilles des Avé Voici le vent du soir qui joue avec la feuille Ô bien-aimée, un jour encore s'est achevé. Joignons les mains, joignons nos cœurs et, bouche à bouche, Puisque le tendre amour nous...

Vous, le charme et l'honneur de mon jardin natal - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Vous, le charme et l'honneur de mon jardin natal, Enfant qui secouez dans les herbes aiguës, Pour en faire tomber des bêtes de métal, Le parasol blanc des ciguës ; Vous qui vivez, naïf et frais, toujours fêté, Cette heure de la vie où l'on pleure sans cause,...

Saison fidèle aux cœurs - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Saison fidèle aux cœurs qu'importune la joie, Te voilà, chère Automne, encore de retour. La feuille quitte l'arbre, éclatante, et tournoie Dans les forêts à jour. Les aboiements des chiens de chasse au loin déchirent L'air inerte où l'on sent l'odeur des champs...

Soirs de stérilité qui font l'âme plus sèche. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Soirs de stérilité qui font l'âme plus sèche Qu'une route où le vent de décembre a soufflé ! Soirs où sous la douleur âcre le cœur gelé Fait le cri d'une terre aride sous la bêche ! On se sent seul, on se sent las, on se sent vieux, Avec des mains sans foi pour lever...

Souffrir infiniment, souffrir. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Souffrir infiniment, souffrir, souffrir assez Pour que le soc tranchant et fort de la douleur Ouvre à fond ce coteau de vigne desséché Et qu'au prochain automne on vendange mon cœur ! Souffrir ? Je ne sais plus souffrir, j'ai trop pensé ; Et j'envie en mon dur...

Stériles nuits d'hiver où ton âme trop pauvre. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Stériles nuits d'hiver où ton âme trop pauvre, Haineuse et lâche, éparse au vent, boueuse et noire, Fuyant l'âtre où les chats obséquieux se chauffent Et le thé musical et blond des rêveurs sobres, Dans la rue où l'impur amour chuchote et rôde Porte comme une croix...

Sur nos pas le profond enfer s'est refermé. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Sur nos pas le profond enfer s'est refermé. Ô compagnon pensif qui m'enseigne la route, Moins réprouvés que nous, les morts au fond du gouffre Blasphèment : « Dieu nous hait, mais nous avons aimé. » Sur l'extrême plateau qu'une aube obscure teinte, Nous desserrons nos...

Taciturnes, le front baissé, nous tisonnons - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Taciturnes, le front baissé, nous tisonnons. La mourante lueur du feu baigne les noms Que notre main distraite a tracés dans les cendres ; Son rouge éclat palpite au fond des glaces, teint Nos visages, tes cils encore, puis s'éteint. Le crépuscule mêle alors nos âmes...

Tu sommeilles, je vois tes yeux sourire encore - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Tu sommeilles ; je vois tes yeux sourire encore. Ta gorge, ainsi deux beaux ramiers prennent l'essor, Se soulève et s'abaisse au gré de ton haleine. Tu t'abandonnes, lasse et nue et tout en fleur, Et ta chair amoureuse est rose de chaleur. Ta main droite sur toi se...

Entre mon rêve et toi - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

J'écris ; entre mon rêve et toi la lampe chante. Nous écoutons, muets encore de volupté, Voleter un phalène aveugle dans la chambre. Ton visage pensif est rose de clarté. Tu caresses les doigts que je te laisse et songes : « Si vraiment il m'aimait ce soir,...

Le ciel profond reflète en étoiles nos larmes. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Le ciel profond reflète en étoiles nos larmes, Car nous pleurons, ce soir, de nous sentir trop vivre. La brume est chaude, la plus blanche rose enivre, La chair baigne en un lac balsamique, et le calme Nocturne ajoute à la confusion des âmes. La peine d'un lointain...

Ô veille de Toussaint et dernier soir d'octobre. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Ô veille de Toussaint et dernier soir d'octobre ! Le ciel est une ruche où bourdonnent les cloches, Et le soleil pâlit sur le jardin doré : De même, à l'occident large et pur de ma vie, Dans un suprême adieu d'amour je descendrai. La glycine, crispée, avec mélancolie...

Ah ! Seigneur, Dieu des coeurs - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Ah ! Seigneur, Dieu des cœurs robustes, répondez ! Quel est ce temps de doute où l'homme joue aux dés Ses croyances, l'amour et le rêve et la gloire ? Il est tard ; que faut-il aimer, que faut-il croire ? Vacillants et plaintifs comme un peuple de joncs, Sous le ciel...

Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta maison - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Entrerai-je, ce soir, Seigneur, dans ta maison, Sans craindre que ma chair, vouée aux œuvres viles, Apporte le relent de luxure des villes A la candeur des jupes d'ombre en oraison ? Je songe à d'autres jupes d'ombre qui sont douces Pour endormir l'effroi des poètes...

Le grain de blé qu'on va moudre. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Le grain de blé qu'on va moudre contient l'hostie. Le vin se change au sang divin de la victime. Le fruit tire son suc de la branche brisée. La rose, vierge en pleurs, fléchit sous la rosée, Et le miel alourdit l'abeille suspendue Qu'un souffle d'air balance aux...

Parfois l'esprit se perd... - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Parfois l'esprit se perd dans la forêt des mots. Inquiet, il hésite, il tâtonne, il trébuche Dans le lierre qui tord ses nœuds comme une embûche. Il appelle, et sa voix retombe des rameaux. Il frissonne au contact rugueux des troncs énormes. Une feuille le mouille et...

Ainsi qu'un lierre obscurceint le bord d'une coupe - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Ainsi qu'un lierre obscurceint le bord d'une coupe, La montagne en traits noirs sur le ciel se découpe, Sur le ciel pâlissant et pur d'un soir d'été. L'âme à la fin du jour goûte la volupté D'être comme une fleur trop lourde qui s'incline. Les cendres de la nuit...

Il a plu un soir de juin - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Il a plu. Soir de juin. Ecoute, Par la fenêtre large ouverte, Tomber le reste de l'averse De feuille en feuille, goutte à goutte. C'est l'heure choisie entre toutes Où flotte à travers la campagne L'odeur de vanille qu'exhale La poussière humide des routes....

Le jour blanc se levait à peine sur la mer - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Le jour blanc se levait à peine sur la mer. Des gouttes d'eau tintaient à mon balcon de fer. Je m'accoudai, tremblant de fièvre et triste, en face De l'océan obscur et rauque et de l'espace. Sépulcre cimenté de plomb blême et de poix, Le ciel bas sur mon cœur pesait...

Plutôt qu'un médiocre honneur. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Plutôt qu'un médiocre honneur, accordez-moi, Dieu juste, de mourir jeune encore et l'âme ivre De volupté, d'orgueil puissant, avec la foi Que j'aurais été grand si vous m'aviez fait vivre. Car je songe, ce soir, hélas ! d'un cœur amer, Au sort, humble entre tous et...

Au bout du chemin - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Au bout du chemin Le soleil se couche ; Donne-moi ta main, Donne-moi ta bouche. Comme un cœur sans foi Cette source est noire ; J'ai soif, donne-moi Tes larmes à boire. Ô chute du jour ! Des angélus sonnent ; Donne-moi l'amour Dont tes seins frissonnent. La route...

J'ai dans l'âtre encore vide et sévère - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

J'ai dans l'âtre encore vide et sévère jeté Des lettres où l'amour mentait, des roses sèches Hier âme odorante et gloire de l'été, Et d'anciens vers écrits jadis avec fierté. Le feu, d'un arc subit, a décoché ses flèches. Le mur s'est d'une pourpre ardente...

Le navrant sourire où monte un flot de larmes. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Ah ! le navrant sourire où monte un flot de larmes, Et nos cœurs douloureux et lourds qui battent l'heure ! Détourne ton visage et laisse-moi. Qu'il pleure, Le pauvre enfant blotti sur ton sein, pauvre femme ! Dérobe-moi tes yeux : les suprêmes regards Brisent la...

Puisque l'ennui, pauvre homme. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Puisque l'ennui, pauvre homme, Te jette encore à de nouveaux voyages, Emporte au moins dans l'âme L'adieu doré des beaux jours de l'automne. Comme un baiser l'après-midi s'achève ; La brise est large et pure, Et toute voix se fond dans le murmure Religieux des chênes....

Avec le ciel doré, le vent, la voix. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Avec le ciel doré, le vent, la voix des chênes, L'ombre qui redescend les collines et l'homme Qui redescend l'amour, j'écrirais des poèmes Pareils par la douleur aux soirs d'extrême automne. Ceux qui portent le poids d'un cœur mélancolique Y viendraient dans la fin...

Je subis la peine du dam - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Je subis la peine du dam, Je répands les sueurs sanglantes Du vieil et du nouvel Adam, Goutte à goutte, en des œuvres lentes : Et j'en signe l'aveu hautain Pour flatter dans leur rude voie Tous mes frères que leur destin Lie au joug des labeurs sans joie, Tous ceux...

Le rosaire des cloches - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

I Les cloches dans leurs tours égrènent un rosaire Mélancolique, par l'air d'une nuit d'été. Or j'ai bu le poison aux yeux de la Beauté, Et j'ai peine à ne pas crier sous ma misère. Ô lourd ciboire où le damné se désaltère ! Ô coupe d'or sanglant où dort l'eau du...

Quand, au matin, je vois tes persiennes - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Quand, au matin, je vois tes persiennes s'ouvrir Doucement comme des paupières, Et toi-même accoudée au balcon en fleurir, Rose blanche, les vieilles pierres, Mon âme livre alors ses ailes au baiser De la jeune lumière heureuse, Et vole, frémissante abeille, se poser...

Avec ses espaliers de luxure et de fastes. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

A Albert Samain Avec ses espaliers de luxure et de fastes Le jardin merveilleux où règne ton infante Dans la grande lumière étage ses terrasses Et domine mon val aux vergers de silence. Val paisible où le vol léger des feuilles lentes Soupire sous l'adieu d'un ciel...

Je voudrais être un homme. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Je voudrais être un homme : or rien, dans mes poèmes, Ne touche au fond sacré de l'humanité même. Aux heures de paresse on s'arrête à ce livre Comme on entre dans une auberge somptueuse, Pour y goûter un peu la paix voluptueuse Qui coule des chansons et des belles...

Le sable du ravin est rouge - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Le sable du ravin est rouge. L'eau qui coule Fait un bruit de baisers sur les cailloux mouvants. L'air bleuit, et là-bas les cloches des couvents Répandent l'angélus du soir aux quatre vents. J'écoute ; le geai crie et le ramier roucoule, Le pic obstinément martèle un...

Que la nuit m'enveloppe et dorlote ma peine. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Que la nuit m'enveloppe et dorlote ma peine De toute sa bonté, de toute sa douceur ; Que les flocons légers de la neige à mon cœur S'enroulent comme au noir rouet la blanche laine. La chambre est une tendre aïeule qui me berce Des chansons qui berçaient mon enfance...

Chansons, chansons, chansons. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Chansons, chansons, chansons, chansons ; Des larmes avec des baisers... Puis vient l'automne et nous passons : L'herbe des champs a bien passé. J'ai pleuré comme font les autres Pour l'amour de deux lèvres fraîches ; Je ne sais plus, peut-être était-ce, Ma douce...

J'imagine souvent ta maison - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

J'imagine souvent ta maison ; je t'y vois Usant dans le devoir une âme encore fervente ; Je reconnais ton bruit de pas j'entends ta voix Tendre et grave donner un ordre à la servante. Ce soir, le jeune avril te gagne à sa douceur. Tu te souviens, l'amour envahit ta...

Le soir léger avec sa brume claire - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Le soir léger, avec sa brume claire et bleue, Meurt comme un mot d'amour aux lèvres de l'été, Comme l'humide et chaud sourire heureux des veuves Qui rêvent dans leur chair d'anciennes voluptés. La ville, pacifique et lointaine, s'est tue. Dans le jardin pensif où...

Quel est ce lied qui fait son nid dans mon silence. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Quel est ce lied qui fait son nid dans mon silence Et qu'une femme au loin, délicate, apprivoise ? Ah ! quel lied monotone a crispé mes mains moites Au long des draps léchés de fla mm e agonisante ? Nulle ne berce mon chagrin et ne me parle. Ailleurs, je le sais bien,...

Charme indéfinissable et fin, le soir d'été. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Charme indéfinissable et fin, le soir d'été Se glisse, souffles, fleurs et voix, par les fenêtres. Comme sa paix se pose en baume sur les lèvres ! Comme son calme apprend aux âmes la bonté ! Il est profond, il est limpide, son azur Enseigne que, miroir du ciel, le...

L'abeille qui plongeait... - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

L'abeille qui plongeait dans cette campanule, Mes doigts agilement sur elle ont clos la fleur Entends, si ton oreille approche sa cellule, L'insecte bourdonner sur un ton querelleur. Ce n'est là qu'une image encore, ma bien-aimée : Dans ton cœur où j'entrais un jour,...

Le soleil de ce jour d'automne - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Le soleil de ce jour d'automne se coucha. Les chênes étaient noirs sur l'occident, déjà Vénus brillait au bord d'un golfe de nuages, Et les troupeaux obscurs rentraient des pâturages. Heure où s'enivre l'âme inquiète d'aimer, L'amour seul a des mots qui puissent...

Qui de vous n'a connu les soirs où l'on écoute. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Qui de vous n'a connu les soirs où l'on écoute L'orgueil gronder en soi comme un orgue funèbre, Les soirs d'ombre et d'effroi, d'impuissance et de doute Qui remuent au plus bas du cœur la cendre amère ? Alors on est haineux et dur comme Satan, On crispe en dieu tombé...

Comme un roseau plaintif au bord de la rivière. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Comme un roseau plaintif au bord de la rivière, Tu gémissais : « Ô le méchant seigneur Hamlet ! Pourquoi m'a-t-il trahie et se peut-il qu'il ait Tué, lui qui m'aimait, Polonius mon père ? Adieu donc, tendres jours de joie et de lumière Où ma vieille nourrice à mon...

La bouche aimée est savoureuse et chaude. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Aime : la bouche aimée est savoureuse et chaude, Et ton amante nue est un rosier vermeil ; Mais sache que le miel enivre de sommeil La cétoine, émeraude amoureuse des roses. La gloire te sourit en aïeule ridée : Reste obscur. Passe vite auprès des philosophes Qui...

Le soleil disparu rayonne sur la mer. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Le soleil disparu rayonne sur la mer, Le navire propage un remous d'émeraude, Le sable garde empreint le rampement du ver. Ève est nue, et derrière Ève le serpent rôde. Déjà l'étoile errante éclaire d'autres cieux Quand son sillage encore nous éblouit les yeux. Le...

Qui pleure à ma porte à la fin du jour ? - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Qui pleure à ma porte à la fin du jour ? Ouvre : c'est l'Amour. Quel est ce front pâle à ma vitre noire ? Ouvre : c'est la Gloire. On frappe. Qui frappe et frappe si fort ? Ouvre : c'est la Mort. Charles Guérin

Contemple tous les soirs le soleil - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Contemple tous les soirs le soleil qui se couche Rien n'agrandit les yeux et l'âme, rien n'est beau Comme cette heure ardente, héroïque et farouche, Où le jour dans la mer renverse son flambeau. Pareil, dans un repli secret de la falaise, A cette conque amère où...

La chèvre dans l'enclos - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

La chèvre dans l'enclos qui l'enferme piétine ; La guêpe rôde autour du fruit ; le nouveau-né Du sein qui le nourrit à peine détourné, Plus avide et plus fort recherche la tétine ; Le Nord lointain attire un inflexible aimant Les fleurs vers le soleil haussent le...

L'hiver a, cette nuit, une odeur de printemps - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

L'hiver a, cette nuit, une odeur de printemps. J'ai pour rêver ouvert ma fenêtre. J'entends Le vent qui semble fuir sur un voile de soie. Les pins murmurent, l'air embaume, un chien aboie. Le silence est une urne où tombe chaque bruit. Et mon cœur sans amour se...

Dans la soudaine nuit d'une jarre de terre. - Charles Guérin

19ème siècle, Charles Guérin, Poèmes

Dans la soudaine nuit d'une jarre de terre Plongé par des enfants cruels, ce papillon, Regrettant le natal azur et la lumière, Remplit d'un délicat bruit d'ailes sa prison. Ainsi, captive au creux d'une forme d'argile Qui rompt à chaque élan son essor anxieux, Fille...
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