17ème siècle, Claude Malleville, Poèmes
Le silence régnait sur la terre et sur l'onde, L'air devenait serein et l'Olympe vermeil, Et l'amoureux Zéphir affranchi du sommeil Ressuscitait les fleurs d'une haleine féconde. L'Aurore déployait l'or de sa tresse blonde Et semait de rubis le chemin du Soleil ;...
17ème siècle, Claude Malleville, Poèmes
Quand Philis chaque jour inventait quelque outrage Pour troubler mes désirs et mon contentement, Il semblait qu'à l'envi d'un si rude tourment Mon amour augmentait sa fureur et sa rage. Maintenant que le ciel a calmé cet orage, Qu'elle brûle pour moi d'un vif...
17ème siècle, Claude Malleville, Poèmes
Si tôt que j'eus quitté les délices du port Et d'un œil affligé pris congé du rivage, J'appris que de la mer l'infidèle passage Était peu différent de celui de la mort. Les ondes contre moi firent un tel effort Et d'un si rude choc vainquirent mon courage Qu'au...
17ème siècle, Claude Malleville, Poèmes
Je suis en même temps et de glace et de flamme,La crainte et le désir accompagnent mes pas,Ma peine a ses plaisirs, mon mal a ses appasEt ma propre douleur me tient lieu de dictame. En cet étrange état où souvent je me pâme,J'ignore également la vie et le trépas.Les...
17ème siècle, Claude Malleville, Poèmes
Cloris dont la présence à mes yeux est si chère Et dont l'éloignement est si rude à mon cœur, Mon sort est si cruel qu'il n'est point de rigueur Dont la mer contre moi n'ait montré sa colère. Mes yeux pour quelque temps perdirent la lumière, La faiblesse me prit, je...
17ème siècle, Claude Malleville, Poèmes
Que Parténice est belle, encor qu'elle soit noire ! C'est le plus digne objet où s'adressent nos vœux ; A l'ébène éclatant qui luit en ses cheveux, L'or, et l'ambre ont cédé l'honneur de la victoire. Quelle si blanche main, ou d'albâtre ou d'ivoire , De ses liens si...
17ème siècle, Claude Malleville, Poèmes
L'étoile de Vénus si brillante et si belle, Annonçait à nos yeux la naissance du jour, Zéphire embrassait Flore, et soupirant d'amour, Baisait de son beau sein la fraîcheur éternelle. L'Aurore allait chassant les ombres devant elle, Et peignait d'incarnat le céleste...
17ème siècle, Claude Malleville, Poèmes
Le silence régnait sur la terre et sur l'onde, L'air devenait serein et l'Olympe vermeil, Et l'amoureux Zéphire affranchi du sommeil Ressuscitait les fleurs d'une haleine féconde. L'Aurore déployait l'or de sa tresse blonde, Et semait de rubis le chemin du Soleil ;...
17ème siècle, Claude Malleville, Poèmes
Philis, les yeux en pleurs et le cœur en tristesse, Implore le secours de notre charité Et ne brille pas moins au fort de sa détresse Qu'un astre qui reluit parmi l'obscurité. Sa seule nudité découvre sa richesse. Plus on voit de son corps, plus on voit de beauté, Sa...