Les Plus Beaux Poèmes d'Amour de Clément Marot

Voici une petite sélection des plus beaux poèmes d'amour de Clément Marot. Bien que l’art soit subjectif, j’ai tenté de sélectionner les poèmes les plus beaux et les plus connus en me basant sur mes préférences personnelles et leur présence dans plusieurs anthologies...

Le beau Tétin - Clément Marot

Tetin refaict, plus blanc qu’un œuf,Tetin de satin blanc tout neuf,Tetin qui fait honte à la rose,Tetin plus beau que nulle chose ;Tetin dur, non pas Tetin, voyre,Mais petite boule d’Ivoire,Au milieu duquel est assiseUne fraize ou une cerise,Que nul ne voit, ne touche...

A son ami lion - Clément Marot

Je ne t'écris de l'amour vaine et folle : Tu vois assez s'elle sert ou affolle ; Je ne t'écris ni d'armes, ni de guerre : Tu vois qui peut bien ou mal y acquerre ; Je ne t'écris de fortune puissante : Tu vois assez s'elle est ferme ou glissante ; Je ne t'écris d'abus...

Les Plus Beaux Poèmes de Clément Marot

Si vous souhaitez lire ou relire les poèmes les plus célèbres et les plus beaux de Clément Marot, vous êtes au bon endroit. Bien que l’art soit subjectif, j’ai tenté de sélectionner des poèmes incontournables de ce poète en me basant sur mes préférences personnelles...

À une Demoiselle malade - Clément Marot

Ma mignonne,Je vous donneLe bon jour;Le séjourC’est prison.GuérisonRecouvrez,Puis ouvrezVotre porteEt qu’on sorteVitement,Car ClémentLe vous mande.Va, friandeDe ta bouche,Qui se coucheEn dangerPour mangerConfitures;Si tu duresTrop malade,Couleur fadeTu prendras,Et...

Au Roi, pour le délivrer de prison - Clément Marot

Roi des Français, plein de toutes bontés, Quinze jours a, je les ai bien comptés, Et dès demain seront justement seize, Que je fus fait confrère au diocèse De Saint-Marry, en l'église Saint-Pris. Si vous dirai comment je fus surpris, Et me déplaît qu'il faut que je le...

D’Anne qui lui jeta de la neige - Clément Marot

Anne par jeu me jeta de la neige,Que je cuidais froide certainement.Mais c'était feu, l'expérience en ai-je,Car embrasé je fus soudainement. Puisque le feu loge secrètementDedans la neige, où trouverai-je placePour n'ardre point ?Anne ta seule grâceÉteindre peut le...

Dedans Paris, ville jolie - Clément Marot

Dedans Paris, ville jolie,Un jour, passant mélancolie,Je pris alliance nouvelleÀ la plus gaie damoiselleQui soit d'ici en Italie. D'honnêteté elle est saisie,Et crois, selon ma fantaisieQu'il n'en est guère de plus belleDedans Paris. Je ne vous la nommerai mie,Sinon...

Dizain de neige - Clément Marot

Anne, par jeu, me jeta de la neige, Que je cuidais froide certainement ; Mais c’était feu; l’expérience en ai-je, Car embrasé je fus soudainement. Puisque le feu loge secrètement Dedans la neige, où trouverai-je place Pour n’ardre point ? Anne ta seule grâce Éteindre...

Petite épître au roi - Clément Marot

En m'ébattant je fais rondeaux en rime,Et en rimant bien souvent, je m'enrime ;Bref, c'est pitié d'entre nous rimailleurs,Car vous trouvez assez de rime ailleurs,Et quand vous plait, mieux que moi rimassez,Des biens avez et de la rime assez :Mais moi, à tout ma rime...

A un poète ignorant - Clément Marot

Qu'on mène aux champs ce coquardeau, Lequel gâte (quand il compose) Raison, mesure, texte et glose, Soit en ballade ou en rondeau. Il n'a cervelle ne cerveau. C'est pourquoi si haut crier j'ose : " Qu'on mène aux champs ce coquardeau. " S'il veut rien faire de...

De celui qui incite une jeune dame à faire ami - Clément Marot

A mon plaisir vous faites feu et basme, Parquoi souvent je m'étonne, madame, Que vous n'avez quelque ami par amours : Au diable l'un, qui fera ses clamours Pour vous prier, quand serez vieille lame. Or, en effet, je vous jure mon âme, Que si j'étais jeune et gaillarde...

Dieu gard ma Maîtresse et Régente - Clément Marot

Dieu gard ma Maîtresse et Régente, Gente de corps et de façon. Son cœur tient le mien en sa tente Tant et plus d'un ardent frisson. S'on m'oit pousser sur ma chanson Son de voix, ou harpes doucettes, C'est Espoir, qui sans marrisson Songer me fait en amourettes. La...

Qui veut avoir liesse - Clément Marot

Qui veut avoir liesse Seulement d'un regard, Vienne voir ma maîtresse, Que Dieu maintienne et gard ! Elle a si bonne grâce, Que celui qui la voit, Mille douleurs efface, Et plus s'il en avoit. Les vertus de la belle Me font émerveiller. La souvenance d'elle Fait mon...

A une Damoyselle malade - Clément Marot

Ma Mignonne Je vous donne Le bon jour. Le sejour C'est prison : Guerison Recouvrez, Puis ouvrez Vostre porte, Et qu'on sorte Vistement : Car Clement Le vous mande. Va friande De ta bouche, Qui se couche En danger Pour manger Confitures : Si tu dures Trop malade,...

De celui qui ne pense qu'en s'amie - Clément Marot

Toutes les nuits je ne pense qu'en celle Qui a le corps plus gent qu'une pucelle De quatorze ans, sur le point d'enrager, Et au dedans un cœur (pour abréger) Autant joyeux qu'eut oncque damoiselle. Elle a beau teint, un parler de bon zèle, Et le tétin rond comme une...

Du content en amours - Clément Marot

Là me tiendrai, où à présent me tien, Car ma maîtresse au plaisant entretien M'aime d'un cœur tant bon et désirable Qu'on me devrait appeler misérable, Si mon vouloir était autre que sien. Et fusse Hélène au gracieux maintien Qui me vînt dire : " Ami, fais mon cœur...

Réplique à la reine de Navarre - Clément Marot

Mes créanciers, qui de dizains n'ont cure, Ont lu le vôtre, et sur ce, leur ai dit : " Sire Michel, sire Bonaventure, " La sœur du roi a fait pour moi ce dit. " Lors eux, cuidant que fusse en grand crédit, M'ont appelé monsieur à cri et cor, Et m'a valu votre écrit...

A une médisante - Clément Marot

On le m'a dit, dague à rouelle, Que de moi en mal vous parlez : Le vin que si bien avalez Vous le met-il en la cervelle ? Vous êtes rapporte-nouvelle, D'autre chose ne vous mêlez, On le m'a dit. Mais si plus vous advient, méselle, Vos reins en seront bien gallés :...

De celui qui nouvellement a reçu lettres de s'amie - Clément Marot

A mon désir, d'un fort singulier être Nouveaux écrits on m'a fait apparaître, Qui m'ont ravi, tant qu'il faut que par eux Aie liesse ou ennui langoureux : Pour l'un ou l'autre Amour si m'a fait naître. C'est par un cœur que du mien j'ai fait maître, Voyant en lui...