Tu as encensé mes yeux de gazelle. Tu as exalté la musique de ma voix Tu t’es enivré du printemps de mon corps. Puis, tu as piétiné mon cœur. Marguerite Ferté À mes lèvres le goût du miel : Son baiser. Dans mon âme un reflet du paradis : Ses yeux. Dans mon cœur un poignard : Ses serments. Marguerite Ferté Quand tu marches — ô Azizé — la gazelle se juge pesante et l’antilope entravée. Quand tu souris — ô Azizé — les perles perdent aussitôt leur orient et les roses s’effeuillent, dépitées d’exhaler un parfum si grossier. Quand tu chantes — ô Azizé — la fauvette critique... Quand tu ouvres la bouche — ô Gul-i-siah — j’aperçois une caverne où s’alignent des perles dédaignées du tellal. Quand ton haleine m’atteint — ô Gul-i-siah — je porte sans délai la rose à mes narines. Quand tu commences un récit — ô Gul-i-siah — les serpents sifflent... Un grain de sable dans Sa babouche Que faut-il de plus pour allumer la jalousie d’Afrassiâb ? Marguerite Ferté Sous la tente — ô ma bien-aimée — ce soir je t’attends. Kérim ! Prends mon étendard et dresse-le en bannière d’allégresse au plus haut de ma tente. Combien de lunes se sont-elles inscrites au firmament depuis que je suis altéré de toi — ô ma bien-aimée — car le sang... L’eau glisse et s’épand dans la vasque, Et c’est la chanson du printemps. Le rosier s’effeuille sur la vasque, Et c’est le carmin du printemps. Le soleil se joue sur la vasque, Et c’est le sourire du printemps. La lune argente l’eau de la vasque, Et c’est son visage,...