
Voici une belle sélection de poèmes sur le mois d'août.
Vers Éternels - Votre Histoire en Poésie
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Mois d'août - François Coppée
Par les branches désordonnées
Le coin d'étang est abrité,
Et là poussent en liberté
Campanules et graminées.
Caché par le tronc d'un sapin,
J'y vais voir, quand midi flamboie,
Les petits oiseaux, pleins de joie,
Se livrer au plaisir du bain.
Aussi vifs que des étincelles,
Ils sautillent de l'onde au sol,
Et l'eau, quand ils prennent leur vol,
Tombe en diamants de leurs ailes.
Mais mon cœur, lassé de souffrir,
En les admirant les envie,
Eux qui ne savent de la vie
Que chanter, aimer et mourir !
Petites misères d'août - Jules Laforgue
Oh ! quelle nuit d'étoiles, quelles saturnales !
Oh ! mais des galas inconnus
Dans les annales
Sidérales !
Bref, un Ciel absolument nu !
Ô Loi du Rythme sans appel !
Que le moindre Astre certifie
Par son humble chorégraphie
Mais nul spectateur éternel.
Ah ! la Terre humanitaire
N'en est pas moins terre-à-terre !
Au contraire.
La Terre, elle est ronde
Comme un pot-au-feu,
C'est un bien pauv' monde
Dans l'Infini bleu.
Cinq sens seulement, cinq ressorts pour nos Essors....
Ah ! ce n'est pas un sort !
Quand donc nos cœurs s'en iront-ils en huit-ressorts ! ....
Couchant d'août - Anatole Le Braz
Voici venir vers nous le soir aux yeux de cendre,
Clairs encor d'un reflet de la braise du jour
Dans le couchant d'août, ma mie, allons l'attendre,
Parmi l'or pâlissant de notre été d'amour.
Nous lui dirons : « Sois pur, soir pacifique et tendre,
Fraîcheur des champs brûlés, repos des membres lourds,
Oh ! ne te hâte point, soir béni, de descendre
Vers les grands pays d'ombre oh doit finir ton cours !
Laisse-nous savourer ton délice éphémère,
Passant sacré, porteur de l'urne balsamaire
D'où s'épand sur le monde un miel immense et doux.
Nos fronts que le soleil a brunis de son hâle
Déjà penchent... Du moins, prolonge un peu sur nous
Le mystique frisson de l'heure occidentale.
Et nous t'adorerons, ô soir, à deux genoux. »
Août - William Chapman
Le soleil est toujours brûlant ; et les blés d’or,
Autour des seuils, au bord des eaux, le long des sentes,
Au souffle assoupissant du fiévreux Thermidor
Balancent tristement leurs ondes languissantes.
Avec les blés les fruits, déjà mûrs, charment l’œil.
L’ombreux verger rougeoie, et le pré chaud rayonne.
Notre terre féconde étale avec orgueil
Tous les dons de Cérès, tous les dons de Pomone.
Le soleil est toujours brûlant ; mais les campeurs
S’ébattent dans les flots de l’aurore aux étoiles.
Et le Soir, dans les plis transparents de ses voiles,
Nous apporte parfois d’enivrantes fraîcheurs.
La rosée à foison choit des blanches nuées
Sur les gazons roussis ; et, belle d’abandon,
Mainte femme alanguie, accoudée au balcon,
Livre au vent de la nuit ses tresses dénouées.
Tous les amusements ont fuit de la cité.
De Vaudreuil à Gaspé le Plaisir nous allèche,
Nous prodigue les bains, les régates, la pêche,
Le gazouillis des eaux, l’air et la liberté.
Le soleil est toujours brûlant ; mais de nos rives
Et de nos monts altiers, en de bruyants essaims,
Les touristes cossus des grands États voisins
Animent les hôtels, les bosquets, les eaux vives.
Et, pendant qu’assoiffés de frais, de gais flâneurs
S’en vont, sous le feuillage ombreux, manger sur l’herbe,
Revenus de leurs champs glanés, des moissonneurs,
Joyeux, le rye en main, mouillent la grosse gerbe.
Août - Louis-Honoré Fréchette
C'est la fenaison ; personne ne chôme.
Dès qu'on voit du jour poindre les blancheurs,
En groupes épars, les rudes faucheurs
Vont couper le foin au sauvage arome.
Au bord des ruisseaux, d'indolents pêcheurs
Des saules pensifs dorment sous le dôme ;
Et, le soir venu, l'air qui nous embaume
Apporte déjà d'étranges fraîcheurs.
Mais, quand midi luit sur les fondrières,
Deux à deux, cherchant de blondes clairières
Où la mousse étend son beau tapis vert,
Des couples rieurs vont sous la feuillée
Par un beau ciel d'or tout ensoleillée,
Le panier au bras, mettre le couvert.
Le mois d'août - Auguste Brizeux
Ô mes frères, voici le beau temps des vacances !
Le mois d'août, appelé par dix mois d'espérances !
De bien loin votre aîné ; je ne puis oublier
Août et ses jeux riants ; alors, pauvre écolier,
Je veux voir mon pays, notre petit domaine ;
Et toujours le mois d'août au logis nous ramène,
Tant un cœur qui nourrit un regret insensé,
Un cœur tendre s'abuse et vit dans le passé !
Voici le beau mois d'août : en courses, camarades !
La chasse le matin, et le soir les baignades !
Vraiment, pour une année, à peine nos parents
Nous ont-ils reconnus : vous si forts et si grands,
Moi courbé, moi pensif - Ô changements contraires !
La jeunesse vous cherche, elle me fuit, mes frères ;
Gaîment vous dépensez vos jours sans les compter,
Économe du temps je voudrais l'arrêter. -
Mais aux pierres du quai déjà la mer est haute :
Toi, mon plus jeune frère, allons ! gagnons la côte ;
En chemin par les blés tu liras tes leçons,
Ou bien tu cueilleras des mûres aux buissons.
Hâtons-nous ! le soleil nous brûle sur ces roches ! -
Ne sens-tu pas d'ici les vagues toutes proches ?
Et la mer ! l'entends-tu ? Vois-tu tous ces pêcheurs ?
N'entends-tu pas les cris et les bras des nageurs ?
Ah ! rendez-moi la mer et les bruits du rivage :
C'est là que s'éveilla mon enfance sauvage ;
Dans ces flots, orageux comme mon avenir,
Se reflètent ma vie et tout mon souvenir !
La mer ! J'aime la mer mugissante et houleuse,
Ou, comme en un bassin une liqueur huileuse,
La mer calme et d'argent ! Sur ses flancs écumeux
Quel plaisir de descendre et de bondir comme eux,
Ou, mollement bercé, retenant son haleine,
De céder comme une algue au flux qui vous entraîne !
Alors on ne voit plus que l'onde et que les cieux,
Les nuages dorés passant silencieux,
Et les oiseaux de mer, tous allongeant la tête
Et jetant un cri sourd en signe de tempête...
Ô mer, dans ton repos, dans tes bruits, dans ton air,
Comme un amant, je t'aime ! et te salue, ô mer !
Assez, assez nager ! L'ombre vient, la mer tremble ;
Contre les flots, mon frère, assez lutter ensemble !
Retrempés dans leur sel, assouplis et nerveux,
Partons ! Le vent du soir séchera nos cheveux.
Quelle joie en rentrant, mais calme et sans délire,
Quand, debout sur la porte et tâchant de sourire,
Une mère inquiète est là qui vous attend,
Vous baise sur le front, et pour vous à l'instant
Presse les serviteurs, quand le foyer pétille,
Et que nul n'est absent du repas de famille !
Monotone la veille, et vide, la maison
S'anime : un rayon d'or luit sur chaque cloison ;
Le couvert s'élargit ; comme des fruits d'automne,
D'enfants beaux et vermeils la table se couronne ;
Et puis mille babils, mille gais entretiens,
Un fou rire, et souvent de longs pleurs pour des riens.
Mais plus tard, lorsqu'on touche aux soirs gris de septembre,
En cercle réunis dans la plus grande chambre,
C'est alors qu'il est doux de veiller au foyer !
On roule près du feu la table de noyer,
On s'assied ; chacun prend son cahier, son volume ;
Grand silence ! on n'entend que le bruit de la plume,
Le feuillet qui se tourne, ou le châtaignier vert
Qui craque, et l'on se croit au milieu de l'hiver.
Les yeux sur ses enfants, et rêveuse, la mère
Sur leur sort à venir invente, une chimère,
Songe à l'époux absent depuis la fin du jour,
Et prend garde que rien ne manque à son retour.
L'aïeule cependant sur sa chaise se penche,
Et devant le Seigneur courbe sa tête blanche.
Écoutez-la, Seigneur, et pour elle, et pour nous !
Cette femme, ô mon Dieu, qui vous prie à genoux,
Ne la repoussez pas ! Soixante ans à la gêne,
Et toujours courageuse, elle a porté sa chaîne :
Une heure de repos avant le grand sommeil !
Avant le jour sans fin, quelques jours au soleil !
La nuit d'août - Alfred de Musset
La muse
Depuis que le soleil, dans l'horizon immense,
A franchi le Cancer sur son axe enflammé,
Le bonheur m'a quittée, et j'attends en silence
L'heure où m'appellera mon ami bien-aimé.
Hélas ! depuis longtemps sa demeure est déserte ;
Des beaux jours d'autrefois rien n'y semble vivant.
Seule, je viens encor, de mon voile couverte,
Poser mon front brûlant sur sa porte entr'ouverte,
Comme une veuve en pleurs au tombeau d'un enfant.
Le poète
Salut à ma fidèle amie !
Salut, ma gloire et mon amour !
La meilleure et la plus chérie
Est celle qu'on trouve au retour.
L'opinion et l'avarice
Viennent un temps de m'emporter.
Salut, ma mère et ma nourrice !
Salut, salut consolatrice !
Ouvre tes bras, je viens chanter.
La muse
Pourquoi, coeur altéré, coeur lassé d'espérance,
T'enfuis-tu si souvent pour revenir si tard ?
Que t'en vas-tu chercher, sinon quelque hasard ?
Et que rapportes-tu, sinon quelque souffrance ?
Que fais-tu loin de moi, quand j'attends jusqu'au jour ?
Tu suis un pâle éclair dans une nuit profonde.
Il ne te restera de tes plaisirs du monde
Qu'un impuissant mépris pour notre honnête amour.
Ton cabinet d'étude est vide quand j'arrive ;
Tandis qu'à ce balcon, inquiète et pensive,
Je regarde en rêvant les murs de ton jardin,
Tu te livres dans l'ombre à ton mauvais destin.
Quelque fière beauté te retient dans sa chaîne,
Et tu laisses mourir cette pauvre verveine
Dont les derniers rameaux, en des temps plus heureux,
Devaient être arrosés des larmes de tes yeux.
Cette triste verdure est mon vivant symbole ;
Ami, de ton oubli nous mourrons toutes deux,
Et son parfum léger, comme l'oiseau qui vole,
Avec mon souvenir s'enfuira dans les cieux.
Le poète
Quand j'ai passé par la prairie,
J'ai vu, ce soir, dans le sentier,
Une fleur tremblante et flétrie,
Une pâle fleur d'églantier.
Un bourgeon vert à côté d'elle
Se balançait sur l'arbrisseau ;
Je vis poindre une fleur nouvelle ;
La plus jeune était la plus belle :
L'homme est ainsi, toujours nouveau.
La muse
Hélas ! toujours un homme, hélas ! toujours des larmes !
Toujours les pieds poudreux et la sueur au front !
Toujours d'affreux combats et de sanglantes armes ;
Le coeur a beau mentir, la blessure est au fond.
Hélas ! par tous pays, toujours la même vie :
Convoiter, regretter, prendre et tendre la main ;
Toujours mêmes acteurs et même comédie,
Et, quoi qu'ait inventé l'humaine hypocrisie,
Rien de vrai là-dessous que le squelette humain.
Hélas ! mon bien-aimé, vous n'êtes plus poète.
Rien ne réveille plus votre lyre muette ;
Vous vous noyez le coeur dans un rêve inconstant ;
Et vous ne savez pas que l'amour de la femme
Change et dissipe en pleurs les trésors de votre âme,
Et que Dieu compte plus les larmes que le sang.
Le poète
Quand j'ai traversé la vallée,
Un oiseau chantait sur son nid.
Ses petits, sa chère couvée,
Venaient de mourir dans la nuit.
Cependant il chantait l'aurore ;
Ô ma Muse, ne pleurez pas !
À qui perd tout, Dieu reste encore,
Dieu là-haut, l'espoir ici-bas.
La muse
Et que trouveras-tu, le jour où la misère
Te ramènera seul au paternel foyer ?
Quand tes tremblantes mains essuieront la poussière
De ce pauvre réduit que tu crois oublier,
De quel front viendras-tu, dans ta propre demeure,
Chercher un peu de calme et d'hospitalité ?
Une voix sera là pour crier à toute heure :
Qu'as-tu fait de ta vie et de ta liberté ?
Crois-tu donc qu'on oublie autant qu'on le souhaite ?
Crois-tu qu'en te cherchant tu te retrouveras ?
De ton coeur ou de toi lequel est Le poète ?
C'est ton coeur, et ton coeur ne te répondra pas.
L'amour l'aura brisé ; les passions funestes
L'auront rendu de pierre au contact des méchants ;
Tu n'en sentiras plus que d'effroyables restes,
Qui remueront encor, comme ceux des serpents.
Ô ciel ! qui t'aidera ? que ferai-je moi-même,
Quand celui qui peut tout défendra que je t'aime,
Et quand mes ailes d'or, frémissant malgré moi,
M'emporteront à lui pour me sauver de toi ?
Pauvre enfant ! nos amours n'étaient pas menacées,
Quand dans les bois d'Auteuil, perdu dans tes pensées,
Sous les verts marronniers et les peupliers blancs,
Je t'agaçais le soir en détours nonchalants.
Ah ! j'étais jeune alors et nymphe, et les dryades
Entr'ouvraient pour me voir l'écorce des bouleaux,
Et les pleurs qui coulaient durant nos promenades
Tombaient, purs comme l'or, dans le cristal des eaux.
Qu'as-tu fait, mon amant, des jours de ta jeunesse ?
Qui m'a cueilli mon fruit sur mon arbre enchanté ?
Hélas ! ta joue en fleur plaisait à la déesse
Qui porte dans ses mains la force et la santé.
De tes yeux insensés les larmes l'ont pâlie ;
Ainsi que ta beauté, tu perdras ta vertu.
Et moi qui t'aimerai comme une unique amie,
Quand les dieux irrités m'ôteront ton génie,
Si je tombe des cieux, que me répondras-tu ?
Le poète
Puisque l'oiseau des bois voltige et chante encore
Sur la branche où ses oeufs sont brisés dans le nid ;
Puisque la fleur des champs entr'ouverte à l'aurore,
Voyant sur la pelouse une autre fleur éclore,
S'incline sans murmure et tombe avec la nuit,
Puisqu'au fond des forêts, sous les toits de verdure,
On entend le bois mort craquer dans le sentier,
Et puisqu'en traversant l'immortelle nature,
L'homme n'a su trouver de science qui dure,
Que de marcher toujours et toujours oublier ;
Puisque, jusqu'aux rochers tout se change en poussière ;
Puisque tout meurt ce soir pour revivre demain ;
Puisque c'est un engrais que le meurtre et la guerre ;
Puisque sur une tombe on voit sortir de terre
Le brin d'herbe sacré qui nous donne le pain ;
Ô Muse ! que m'importe ou la mort ou la vie ?
J'aime, et je veux pâlir ; j'aime et je veux souffrir ;
J'aime, et pour un baiser je donne mon génie ;
J'aime, et je veux sentir sur ma joue amaigrie
Ruisseler une source impossible à tarir.
J'aime, et je veux chanter la joie et la paresse,
Ma folle expérience et mes soucis d'un jour,
Et je veux raconter et répéter sans cesse
Qu'après avoir juré de vivre sans maîtresse,
J'ai fait serment de vivre et de mourir d'amour.
Dépouille devant tous l'orgueil qui te dévore,
Coeur gonflé d'amertume et qui t'es cru fermé.
Aime, et tu renaîtras ; fais-toi fleur pour éclore.
Après avoir souffert, il faut souffrir encore ;
Il faut aimer sans cesse, après avoir aimé.
O mon cœur ! ce sera… - Francis Jammes
O mon cœur ! ce sera dans l'Août bleu et torride.
Lasse, vous poserez sur le coffret de buis
vos ciseaux où s'accrochera de la lumière.
Vous laisserez aller votre taille en arrière.
Vous fermerez vos cils sur vos yeux de lavande
dont l'Eté semblera parfumer votre chambre.
Il sera je ne sais quelle heure après-midi :
l'heure où la guêpe en feu va boire dans le puits.
J'arriverai, par le grand soleil ébloui.
Je vous verrai ainsi, ô ruche pleine d'aube,
moulée par le sommeil dans votre chaste robe.
Et je m'approcherai tout doucement de vous,
et, sans vous déranger, mettrai sur vos genoux
des fraises et du pain et du sucre d'abeille.
Bientôt, vous éveillant de ce demi-sommeil,
vos lèvres écloront sur ces fruits et ce miel
comme une rose tendre et toute caressée,
ou comme un abricot plein d'encens qui s'entrouvre.
O ménagère amie, framboise des forêts,
chaperon rouge errant qui se nourrit de baies,
ô vous qui par moments à mes yeux évoquez
la gravure où Perrette a renversé son lait :
vous ne me direz pas combien vous accablait
cette sieste où l'Eté fait peser son délire.
Vous vous relèverez. Vous me regarderez.
Et, pleine d'un sanglot, alors vous sentirez
sourire dans mon cœur votre propre sourire.
Dans la pâleur embaumée de ce soleil fou… - Francis Jammes
Dans la pâleur embaumée de ce soleil fou,
la chapelle des champs, vêtue d'un petit bois,
enferme le mystère de clarté et de joie.
Son clocher, comme un épi blanc mûr en Août,
tout poudroyant de la farine eucharistique,
domine les vallons bleus comme des cantiques.
Comme une flèche encor, dans le cœur de l'Eté,
par l'arc de l'horizon ce clocher est planté.
Ce sont quatre tableaux exacts et monotones
qui l'entourent et qui reviennent chaque année :
C'est le verdissement des buissons et des prés.
C'est le roussissement des vaches et des blés.
C'est le bleuissement des vignes où il tonne.
C'est le noircissement des jours diminués
par l'espèce de suie qui tombe des nuées.
Et la chapelle a un chapeau de roses jaunes.
On peut la voir encor, comme un bateau de pêche,
navigant sur les flots luisants du labourage
où, parfois, on voit luire l'aile qui se dépêche
d'une charrue comme une mouette dans l'orage.
Au milieu des champs, dis-je, l'église s'élève.
C'est là, entre ces murs pâles comme des grèves,
c'est là qu'est le refuge et c'est là qu'est le rêve.
Par cette grande paix que l'homme cherche en soi ;
par les jours finissants aux vieux balcons de bois
où le cœur blanc des géraniums noirs s'attriste ;
par l'obscure douceur des choses villageoise ;
par les pigeons couleur d'arc-en-ciel et d'ardoise ;
par le chien dont la tête humble nous invite
à lui passer la main dessus ; par tout cela :
Chapelle, sois bénie à l'ombre de ton bois !
L'Impatient - Paul Éluard
Si triste de ses faux calculs
Qu'il inscrit ses nombres à l'envers
Et s'endort.
Une femme plus belle
Et n'a jamais trouvé,
Cherché les idées roses des quinze ans à peine,
Ri sans le savoir, sans un compliment
Aux jeunesses du temps.
À la rencontre
De ce qui passait à côté
L'autre jour,
De la femme qui s'ennuyait,
Les mains à terre,
Sous un nuage.
La lampe s'allumait aux méfaits de l'orage
Aux beaux jours d'Août sans défaillances,
La caressante embrassait l'air, les joues de sa compagne,
Fermait les yeux
Et comme les feuilles le soir
Se perdait à l'horizon.
Bientôt bientôt - Guillaume Apollinaire
Bientôt bientôt finira l’oût
Reverrai-je mon ptit Lou ?
Mais nous voici vers la mi-août
Ton chat dirait-il " miaou "
En me voyant ou bien " coucou ! ! !"
Et mon cœur pend-il à ton cou ?
Dieu ! qu’il fut heureux ce Toutou
Pouvoir fourrer son nez partout ! !
Mais, je n’en suis pas jaloux
Les toutous n’font pas d’mal aux loups
A Valognes - Jules Barbey d'Aurevilly
C'était dans la ville adorée,
Sarcophage pour moi des premiers souvenirs,
Où tout enfant j'avais, en mon âme enivrée,
Rêvé ces bonheurs fous qui restent des désirs !
C'était là... qu'une après-midi, dans une rue,
Dont un soleil d'août, de sa lumière drue,
Frappait le blanc pavé désert, - qu'elle passa,
Et qu'en moi, sur ses pas, tout mon cœur s'élança !
Elle passa, charmante à n'y pas croire,
Car ils la disent laide ici, - stupide gent !
Tunique blanche au vent sur une robe noire,
Elle était pour mes jeux comme un vase élégant,
Incrusté d'ébène et d'ivoire !
Je la suivis... - Ton cœur ne t'a pas dit tout bas
Que quelqu'un te suivait, innocente divine,
Et mettait... mettait, pas pour pas,
Sa botte où tombait ta bottine ?...
Qui sait ? Dieu te sculpta peut-être pour l'amour,
Ô svelte vase humain, élancé sur ta base !
Pourquoi donc n'es-tu pas, ô vase !
L'urne de ce cœur mort que tu fis battre un jour !
J'espère que vous avez apprécié cette sélection des poèmes les plus beaux et célèbres sur le mois d'août.
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