De cet admirable édifice.
Le rapt a commencé, puis vient l’égorgement :
— « Il faut qu’on en finisse ? »
L’esclave, après vingt ans, s’éveillait et vivait ;
Pensive, elle disait : — « Je souffre ! »
Pour en avoir raison, cette fois on devait
La jeter dans le gouffre.
Avec un peu de gloire on tenait le moyen,
(Gloire ou gloriole, n’importe !)
Et l’on se promettait de l’en griser si bien,
Qu’elle en fût ivre-morte.
Alors en la berçant de sonores discours,
Comme cette folle en écoute,
On la lierait de nœuds souples, fermes et courts,
Qui la livreraient toute.
On l’enterrerait vive, et pendant qu’elle dort
On rebâtirait sur sa tombe
L’édifice ébranlé par le dernier effort
Auquel elle succombe.
— Mais le pied du bandit a glissé ; mais sa main
Tâtonne ; mais sa voix s’enroue ;
Mais devant lui le sang qui remplit le chemin
En a fait de la boue.
Mais derrière lui, sombre et fatal, son passé
Le repousse dans cette lutte,
Et son dernier exploit tant de fois annoncé,
Précipite sa chute.
Et la France regarde avec un œil d’effroi
Ce charnier aux terreurs funèbres,
Donc il voulait lui faire à jamais sous sa loi
Un lit dans les ténèbres.
— Oh ! n’est-ce pas qu’enfin tu te rebelleras,
Fière, superbe et si meurtrie,
Et qu’à la liberté tu vas rouvrir tes bras,
Ô ma mère, ô Patrie !
Louisa Siefert
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Johann - Poetica Mundi